Sources
Free Dance Song est né du désir de vivre l’improvisation instantanée entre musique et danse, dans la continuité d’une rencontre entre free-jazz et danse contemporaine.
Un état d'esprit
La danse peut se vivre dans son aspect créatif, mais aussi dans son rôle de cohésion sociale et d’épanouissement personnel.
Danser permet d’accepter son corps, de s’ouvrir aux autres, de partager plusieurs traditions en lien avec ses racines, de dépasser les différences…
Création
Après 15 années de danse à Lyon chez Line TRILLAT (élève de Jacques Dalcroze et Hélène Carlu) Christiane de Rougemont fait des études de théâtre à Lyon et à Paris, puis pendant trois ans de la danse moderne avec Karin WAEHNER, tout en se formant en classique auprès de Lilian ARLEN, mais quelque chose lui manque : « mon impression était que, quelque part dans notre évolution, nous avions perdu l’essence de la danse ».
Partie à New York pour y poursuivre des études de danse moderne, elle y trouve l’école de Katherine DUNHAM et assiste à un cours. C’est le choc : « Tout ce que j’attendais de la danse me semblait rassemblé dans cette gestuelle. Les pas, sculptés dans le rythme, s’inscrivaient dans le sol et l’espace comme une incantation naturelle du corps à la vie ». Auprès de Katherine Dunham, sa conception de la danse se transforme. « Son enseignement reliait la danse à l’anthropologie, et sa vie personnelle était un engagement et une réflexion permanente face à l’actualité sociale et politique. »
A partir de 1966 Christiane commence à enseigner la technique Dunham, parallèlement elle chorégraphie et danse dans plusieurs compagnies (« les Ballets Contemporains de Karin Waehner”, “Les Ballets Modernes de Paris » de Françoise et Dominique DUPUY” « Le théâtre Français de la danse » de Joseph LAZZINI). Deux ans plus tard, elle retourne auprès de Katherine Dunham au sein du Centre des Arts de la Scène que celle-ci vient de créer au cœur du ghetto d’East St Louis (Illinois). C’est une période intense de lutte pour les droits civiques. « Cette immersion a enraciné en moi l’esprit de contestation et d’innovation qui nous avait tous saisis en mai 68 ».
C’est 1972 que Christiane de retour à Paris, crée avec la chanteuse Annick NOZATI et le guitariste François NYOMBO, l’association FREE DANCE SONG qui regroupera pendant plusieurs années des danseurs dont Elsa WOLLIASTON et Hideyuki YANO, de nombreux musiciens de free jazz autour d’un spectacle d’improvisation et tournera en Europe et en Afrique
